• Sofa fait de grands blocs carrés et richement tapissés, organisés tout autour de la pièce sur un coffrage de bois. Elément traditionnel des salons marocains. On peut y recevoir toute la famille.

  • Il existe deux sortes de taxi à Casablanca (et dans les grandes villes du Royaume) :

    • Les taxis blancs : à la manière de mini-bus, ils effectuent la navette entre des lieux plus ou moins définis mais assez éloignés. Chacun des 5 passagers doit s'acquitter d'une somme forfaitaire de 3 ou 5 dh.
    • Les mini-taxis : pour des courses libres à l'intérieur de Casablanca en général. La somme à payer dépend du kilométrage et du temps passé à bord. Minimum 5 dh, rarement plus de 8 dh. Aux heures de pointe, ils peuvent prendre des passagers supplémentaires (maximum 3 passagers) en cours de course. La différence avec le taxi blanc devient floue.

    Dans ces conditions, inutile de prendre le bus, sauf à aimer faire le pied de grue sur le trottoir et se faire écaser les pieds dans un véhicule crasseux (et dangereux).



  • C'est la fête du mouton, en arabe littéraire. En arabe oral, on utilise le terme "Aïdel kébir".Chaque année, les familles achètent un mouton vivant ou plus, quitte à s'endetter, afin de le mettre à mort selon le rituel : égorgement puis dépeçage et découpage. Le jour même et les jours suivants sont consacrés à la consommation du mouton sous toutes ses formes -viande et abats- : brochettes avec les intestins, avec le foie, tagine, couscous etc.





  • A l'occasion de l'été, il s'opère au Maroc ainsi que dans beaucoup d'autres pays en voie de développement, une migration saisonnière particulièrement importante. Les émigrés, partis chercher fortune en occident, reviennent à l'occasion des vacances, visiter leur famille.

    SONT-ILS 1 million, deux millions, voire plus ? Les estimations, selon les sources, varient.* Eux, ce sont les "MRE" ou Marocains résidant à l'étranger.
    Pour la plupart d'extraction modeste, mais également pour une petite fraction, des bi-nationaux ou des hommes d'affaires vivant à cheval entre l'occident et leur pays d'origine,
    ils arrivent par voiture ou autocar, par vagues impressionnantes.

    Cette diaspora représente une manne économique pour le pays encore plus importante que le tourisme.
    En effet, ces émigrés économisent pendant une, voir plusieurs années avant de revenir distribuer leur butin à la famille restée "au bled".
    Et c'est là la principale source de richesses en devises du pays. Les poches pleines d'euros, ils viennent les dépenser ou déposer sur des comptes en dirhams. Les banques ne sont pas
    avares d'offres en tous genres pour permettre à ce trésor de ne pas quitter le pays avec eux. Et inversement, ceux qui, du Maroc, vont passer les vacances à l'étranger, se voient iffrir des cartes de crédit qui
    évitent aux mêmes banques d'avoir à distribuer à l'entrée de l'été une trop grande quantité de devises qui seront dispersées dans les pays occidentaux.

    Cet afflux de MRE est en tout cas frappant à tout moment du quotidien. La circulation à Casablanca, déjà difficile aux heures de pointe, devient pénible toute la journée. Dans certains quartiers, il faut attendre trois à quatre fois plus longtemps que le reste de l'année, pour pouvoir attraper un taxi.
    Cette circulation accrue engendre d'ailleurs une pollution et une nuisance sonore sensibles.

    Dans les supermarchés, les rayons sont pleins à craquer. Les grandes surfaces, encore chères pour la plupart des marocains, vont réaliser
    une grande part de leur chiffre d'affaires annuel pendant les mois d'été où les MRE, bénéficiant d'un pouvoir d'achat accru et soucieux
    de retrouver les produits qu'ils ont pris l'habitude de consommer en occident, se précipitent du matin au soir.

    Des scènes cocassent se produisent d'ailleurs, dans la queue aux caisses.

    J'ai pu voir l'autre jour trois dames en tenue traditionnelles, le caddie plein de victuailles,
    profitant sans doute de l'argent ramené par un fils ou un mari, qui passaient sans complexe devant toute la file.
    Un homme, visiblement aisé, bien occidentalisé, s'indigne auprès de moi et d'un sénégalais derrière moi. Il nous demande de dire à cette dame
    qu'elle doit faire la queue comme tout le monde. Le sénégalais et moi-même lui sourions poliment, un peu gênés.
    Malheureusement, nous sommes des étrangers, nous ne parlons pas arabe et, de toute façon, ne sommes pas ici chez nous.
    Le Marocain occidentalisé comprend que c'est son devoir d'éduquer ces trois femmes et se met à les houspiller.
    Je souris tristement devant le scandale qui éclate, la vieille dame ayant l'intention de ne recevoir de leçon de personne :
    voilà une fracture de plus, inévitable, entre ceux des marocains qui tournent le regard vers l'occident et ceux qui, souvent par
    ignorance, continuent de se comporter sans ce que les premiers appellent du civisme.

    *Difficile de les compter, selon la méthode adoptée. Selon l'AFP, le nombre de MRE ayant visité le Maroc a atteint les 2,33 millions d'arrivées en 2003. Le ministère chargé des MRE estime à 2,185 millions le nombre des marocains résidant dans les pays européens. Très factuel, l'office national des ports a quant à lui enregistré de source officielle 50.406 personnes à bord de 11.473 voitures au port de Nador, entre le 15 juin et le 6 juillet de cette année. L'ODEP à Nador prévoit le passage d'environ 630.000 MRE pour l'ensemble de l'été.


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  • Pause d'une semaine sur le blog : je vais prendre l'air de Paris avant de m'installer pour de bon au Maroc. 

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