• Une semaine de stress au boulot et deux jours consécutifs sur un salon.

    Sourire et accueillir les visiteursdu stand, de 9h à 19h, sans interruption, à grandes rasades de Redbull sans sucre, tenir, encadrer, coacher, expliquer, ne pas se tromper, courir, rire, soutenir, encourager, exhorter, recommencer... Mon WE est passé à la trappe, le lundi revient alors que j'aurais aimé voir du pays, écrire mon séjour à Marrakech, que sais-je.

    Tout au plus ai-je le temps de scanner trois photos et d'écrire quelques lignes ici.

    Cette nuit, je me suis réveillée en sursaut, à 4h du matin. Une sirène de bateau retentissait au loin, vers le port (j'habite non loin du bord de mer, en me penchant par la fenêtre, je vois la ligne bleue de l'horizon derrière le mur d'enceinte et les palans de métal jaune). Pendant une heure, le signal recommençait, à intervalles réguliers. Pourquoi ? Quel bateau ? Je me suis levée, j'ai tiré la fenêtre qui ne ferme pas complètement à cause des couches de peinture qui se sont entassées et que personne n'a pris la peine, en 30 ans, de décaper. J'ai regardé au loin et, à part la brume, il n'y avait rien là bas, tout juste sur le boulevard un type en haillons qui trimballait des cartons.

    Je revois cet officier de marine, sur le salon, avec son uniforme impeccable, son beau sourire énigmatique et son visage plein de rigueur, tanné par le vent et le soleil du ponton. J'imagine que c'est son bateau qui quitte le port. Qu'il s'en va de l'autre côté de l'Atlantique. Je pense que j'ai vu Key Largo mais pas Casablanca.


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  • En réponse à un commentaire d'Helen, qui me demande ce qu'il en est du tourisme sexuel au Maroc et avec les précautions qui s'imposent à l'observatrice occidentale depuis peu installée que je suis :

    hélas, comme dans tout pays pauvre vivant du tourisme, il y a du tourisme sexuel.

    Entre exotisme et érotisme, il n'y a qu'une lettre...
    (et cela marche dans les deux sens : j'ai eu personnellement l'occasion de discuter avec une marocaine qui me confiait dans une soirée, avoir envie de rentrer avec un français qui était présent ce soir-là. "C'est la première fois que j'ai l'occasion de me faire un européen !" gloussait-elle)

    Il faut se rendre compte qu'ici, plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. Dans ces conditions, certains n'hésitent pas à monnayer la fraîcheur de leur fille ou... de leur fils à de riches vacanciers. A Marrakech, cela est particulièrement courant, la ville étant un lieu de villégiature très apprécié de par le monde, à commencer par le Maroc. Entre autres pour cette raison. Les saoudiens ont, de ce point de vue, particulièrement mauvaise réputation. Mais même à Casablanca, j'ai fréquemment l'occasion de voir dans des restaurants de très jeunes femmes n'ayant pas l'air de professionnelles, escorter de vieux hommes d'affaires.


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  • Merci pour vos réactions. N'hésitez pas à laisser votre email lorsque vous faites un commentaire : c'est encore plus convivial et agréable.

    En photo : les chiens de la ferme familiale, à Berrechid. Sur les 200 moutons élevés dans cette ferme, cinquante n'ont pu être écoulés (voir photo de mouton dans un log précédent.)

    A venir sur le weblog : un WE à Marrakech.


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  • Etant végétarienne, on pourrait penser que ce spectacle est une torture pour moi. En réalité, ce n'est pas le cas. Voir les moutons traîner du sabot pour éviter l'autel m'aurait été moins supportable, je pense.

    Mais il y a dans cette flaque de sang rouge vif quelque chose de presque irréel. Ou de trop réel, justement, de trop vivant pour s'émouvoir. Il y a aussi les gestes, si précis, quasiment mécaniques, avec lesquels l'oncle éventre la bête, détache la peau de la caracasse. Finalement, le spectacle m'intéresse à titre de curiosité, mais pas plus.

    La mère de mon amie s'occupe d'extraire les viscères, de les trier, de les préparer. Les intestins, les tripes, le foie seront au menu du midi. Rien ne se perd : les poumons sont gardés pour le chien d'un voisin.

    La tête quant à elle, va griller longuement, toute la journée, dans un fumet âcre et grésillant. Fendue en deux ensuite, elle sera réservée à la confection de bouillons.


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