• Vues urbaines - 2

    Une semaine de stress au boulot et deux jours consécutifs sur un salon.

    Sourire et accueillir les visiteursdu stand, de 9h à 19h, sans interruption, à grandes rasades de Redbull sans sucre, tenir, encadrer, coacher, expliquer, ne pas se tromper, courir, rire, soutenir, encourager, exhorter, recommencer... Mon WE est passé à la trappe, le lundi revient alors que j'aurais aimé voir du pays, écrire mon séjour à Marrakech, que sais-je.

    Tout au plus ai-je le temps de scanner trois photos et d'écrire quelques lignes ici.

    Cette nuit, je me suis réveillée en sursaut, à 4h du matin. Une sirène de bateau retentissait au loin, vers le port (j'habite non loin du bord de mer, en me penchant par la fenêtre, je vois la ligne bleue de l'horizon derrière le mur d'enceinte et les palans de métal jaune). Pendant une heure, le signal recommençait, à intervalles réguliers. Pourquoi ? Quel bateau ? Je me suis levée, j'ai tiré la fenêtre qui ne ferme pas complètement à cause des couches de peinture qui se sont entassées et que personne n'a pris la peine, en 30 ans, de décaper. J'ai regardé au loin et, à part la brume, il n'y avait rien là bas, tout juste sur le boulevard un type en haillons qui trimballait des cartons.

    Je revois cet officier de marine, sur le salon, avec son uniforme impeccable, son beau sourire énigmatique et son visage plein de rigueur, tanné par le vent et le soleil du ponton. J'imagine que c'est son bateau qui quitte le port. Qu'il s'en va de l'autre côté de l'Atlantique. Je pense que j'ai vu Key Largo mais pas Casablanca.


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